Le numérique représente aujourd’hui environ 4% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, soit davantage que l’aviation civile. Selon l’ADEME, un chiffre qui pourrait doubler d’ici à 2025 si aucun changement n’a lieu. Parce que cet impact sur le climat n’est pas soutenable, et parce que nous avons compris que nos ressources n’étaient pas infinies, nous avons souhaité devenir les acteurs d’une remise en question de nos modes de consommation digitale et d’une réflexion autour de nouveaux modèles. Nous restons convaincus que le digital est un levier essentiel d’innovation et de développement vertueux à l’échelle mondiale, mais seulement si l’on parvient à créer les conditions d’un usage plus sobre et si possible, régénérateur.
FileVert est notre première étape pour aborder le défi. Pourquoi ? Parce que le transfert de fichier est l’exemple représentatif de l’impact de nos actions dans le monde numérique, qui nous paraît infini en comparaison avec la réalité d’un monde physique aux ressources limitées. Nous souhaitons ainsi aujourd’hui proposer aux consommateurs les conditions d’une prise de conscience et l’adoption d’alternatives numériques plus responsables, en mettant à leur disposition un outil de transfert de fichiers et un vecteur d’information à l’empreinte maîtrisée et raisonnée ainsi que des ressources documentaires permettant concrètement de réduire leur empreinte numérique au quotidien. Nous souhaitons embarquer dans ce mouvement les particuliers, bien sûr, mais surtout les entreprises, qui ont un rôle clé à jouer dans l’implémentation des nouveaux modèles.
Cap sur les données, 27% du problème !
Nos données, ce sont plus de 4 517 data centers répartis dans 123 pays. Et tout cela a un coût pour l’environnement : gaz à effet de serre, utilisation d’importantes quantités d’eau pour les systèmes de refroidissement, 60 millions de tonnes de déchets électroniques non recyclables, utilisation de matières premières non renouvelables… Tous les symboles d’une consommation pléthoriques de ressources que l’on sait désormais finies.
3 Français sur 4 ne savent pas ce qu’est la pollution numérique
Second problème qui se pose à nous : pour la majorité des Français, Internet est dématérialisé et donc positif pour la planète ! C’est moins de papier, moins d’arbres coupés, des thermostats connectés qui font faire des économies d’énergie… Du coup, seuls 40% des Français font le lien entre leur ordinateur, leur téléphone et le changement climatique… et 73% des Français n’ont jamais entendu parler d’écologie digitale !
Or pour l’instant, les avantages pour le climat sont loin de compenser la pollution liée à des infrastructures très consommatrices en ressources et en électricité. Et alors que la loi pour la transition énergétique et la croissance verte du 17 août 2015 (LTECV) a fixé comme objectif une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 % entre 1990 et 2030, le digital n’échappe pas à un nécessaire ajustement.
La sobriété numérique comme alternative
Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, le numérique doit se mettre au diapason d’une consommation maîtrisée et raisonnée qui concerne désormais tous les secteurs. Comme on réduit sa consommation de viande, on préfère le train à l’avion, ou on abandonne les bouteilles d’eau en plastique au profit de gourdes réutilisables : chacun doit désormais s’engager dans une consommation digitale plus sobre et « consciente ».
Les Français attendent que les entreprises s’engagent
D’après Club Green IT, l’empreinte numérique annuelle d’un salarié est en moyenne de :
- 3 460 kWh d’énergie (soit 50 % de la consommation électrique annuelle d’un français) ;
- 360 kg équivalent CO2 (soit 2 400 km en voiture) ;
- 5 000 litres d’eau (soit 36 jours de consommation d’un français) ;
- 3 kg de déchets électroniques ;
- 20 kg de papier graphique (soit 15 % de la consommation annuelle papier + carton d’un français).
- Les mails envoyés dans une entreprise de 100 salariés pendant un an représentent l’équivalent… de 13 allers-retours Paris-New York.
On comprend bien la nécessité pour les entreprises d’intégrer des critères liés à la sobriété numérique dans leurs politiques d’achats et d’usages en interne.
Un atout pour les entreprises à l’heure de la « raison d’être »
Les entreprises ont beaucoup à gagner en adoptant la poursuite durable de leur transition numérique notamment en terme de limitation des coûts mais aussi d’enjeu d’image. En effet, 80% des Français seraient plus fidèles à une marque si celle-ci prenait des engagements forts pour lutter contre sa pollution digitale.
FileVert, il n’y a pas de petits gestes pour la planète
Avec FileVert, nous nous positionnons comme une entreprise résolument tournée vers le bien commun. Une nécessité à l’heure où un défi de taille s’impose à nous et qu’il nous faut, individuellement et collectivement, imaginer les usages de demain.