Start : Réflexions sur les usages numériques face aux défis environnementaux

by Filevert 5 juillet 2022
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La pollution numérique est engendrée par toutes nos activités sur le web et l’utilisation de nos appareils. Ainsi, elle n’est pas la conséquence exclusive des objets technologiques et numériques et leur fabrication ; s’y ajoutent également les activités sur le web qui paraissent anodines : création de contenu, téléchargement, stockage de données, lecture de contenus audiovisuels… 

Le développement du streaming, un problème pour l’environnement ? 

Regarder une vidéo haute définition en streaming pendant 10 minutes équivaut, en termes d'impact énergétique, à utiliser un four électrique de 2 000 W à pleine puissance durant 3 minutes. (Données : Carbon Trust 2021)

Encore une fois, cela nous éclaire sur le fait que toutes nos activités numériques ont un réel impact sur l'environnement. Particulièrement pour cette activité qui est l’une des plus néfastes pour la planète. 

Ce dont nous n'avons souvent pas conscience, c’est que ces simples vidéos en lignes sont stockées sur de nombreux serveurs qui, tout comme les fichiers, demandent de grandes quantités d’énergie pour être refroidis et opérationnels 24h/ 24.

Bien que la consommation électrique dépende du temps passé derrière nos écrans et surtout du type d'utilisation, regarder 10 minutes de vidéo en streaming consomme 150 fois plus d'électricité que de recharger la batterie d'un smartphone (selon l'Agence Internationale de l'Energie - AIE).

La consommation des jeux vidéos en streaming augmente et est en passe de devenir la norme.

Jouer à des jeux en ligne, en streaming, est devenu une pratique courante, mais polluante. 

Il n’est d’ailleurs pas aisé de mesurer l’impact sur l’environnement de ce divertissement, car il va dépendre de nombreux facteurs : nombre d'utilisateurs, connexion internet & réseaux, appareil utilisé, serveurs, le type de jeu et même les habitudes de jeu de chacun. 

Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que la consommation et de ressources des jeux vidéos ne se limite pas à la fabrication de ce dernier et des équipements nécessaires à son utilisation. L’acte de jouer à également un impact non négligeable sur l’environnement.

Voici un exemple d'un jeu vidéo en vogue de simulation de vol qui utilise des cartes aériennes en temps réelle afin d'offrir l'expérience utilisateur la plus réaliste possible. La prouesse technologique est sans précédent, l’immersion est totale. 

Seulement pour en profiter pleinement : 1 ordinateur, 1 carte graphique sont nécessaires et 1 connexion de 6,25 Mega octets/secondes est recommandée.

Voici les statistiques annoncées par l’éditeur (en 2021):

+ de 2 millions de joueurs
+ de 50 000 000 de vols
+ de 72% de la surface du globe survolée
+ 5,6 Milliard de Kilomètres soit 19 allers retours Terre-Soleil

Et + de plus de 9,7 millions d'heures de vol visionnées sur Twitch.
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Ces résultats en disent long sur l'engouement pour ce type de divertissement qui peuvent avoir réellement un intérêt en matière d'apprentissage en tant que simulation. 

Cependant, il est important de comprendre que les serveurs fonctionnent à plein régime et sont encore majoritairement alimentés aux énergies fossiles.

Le Metaverse s’impose.

Le metaverse est une belle promesse de notre décennie mais sommes-nous prêts ?

Un univers virtuel qui prolonge notre vie, sans sortir de chez soi. Sur le papier, nous pourrions imaginer faire du bien à la planète : moins de déplacement, moins d’activités polluantes…

Réaliser ses activités en virtuel demande pourtant l’utilisation de nos ressources naturelles

Prenez, par exemple, le stockage des données, l’utilisation d’électricité pour le fonctionnement même de ce monde virtuel. 

Une étude menée montre alors que le développement de ce type d’usages à grande échelle serait responsable de 6% de l’empreinte carbone dans les années à venir

Le métavers, c’est aussi le développement de l’économie numérique, avec les cryptomonnaies à l’honneur. 

Les monnaies numériques, comme le Bitcoin, ont atteint des pics de transactions et de consommation au cours des 12 derniers mois. La plupart des NFT, ces jetons de monnaie virtuelle, sont stockés sur la blockchain Ethereum. 

Tous ces processus consomment beaucoup d'énergie et font donc augmenter l'empreinte carbone de l’univers virtuel. 

C’est en 2018 que l’économiste spécialisé en digitale, Alex De Vries, a alerté sur la consommation d’électricité par le Bitcoin. Elle serait équivalente à la consommation de l’Irlande en un an. 

Le développement d’un monde virtuel n’est ainsi pas le développement d’un monde plus vert

Comment réduire l'impact environnemental des usages du numérique ? 

Comment rendre nos activités numériques plus vertes ? Il existe des astuces et des solutions qui peuvent être mises en place individuellement. Toutefois, l’impact est tel que ces petites solutions ne sont pas suffisantes. La seule et unique solution qui permettra de renverser la tendance sur nos émissions carbone est de passer à une énergie verte à l’échelle de toute la planèteC’est bien quelque chose qui semble irréalisable dans un futur proche. 

En restant à l’échelle individuelle, le plus efficace pour réduire notre empreinte carbone est de consommer responsable et donc éviter le consumérisme électronique. La réduction des données stockées pour chacun est aussi un moyen efficace. 

C'est l'objectif poursuivi par FileVert comme un plus grand nombre d’organisations qui se saisissent du sujet et de belles initiatives vont dans le sens de la maîtrise de sa consommation numérique (Ex : Ecomail, Treebal, mais aussi Greenmetrics, Fruggr.io, Improved Impact, Cleanfox, Rzilient, TeleCoop, Weeedoit et bien d’autres).

Certains investisseurs injectent de belles sommes d’argent sur des applications plus vertes. D’autres transforment leur fonctionnement interne pour une plus grande frugalité numérique. 

Nous conclurons en disant qu’il ne faut pas rejeter la révolution numérique, mais de prendre pleinement conscience de son impact environnemental dans le but de rester critique par rapport à ses usages pour en rester maître et faire ses choix en en comprenant les enjeux.

FileVert est un service Français et éco-conçu qui permet d’envoyer vos fichiers gratuitement de manière éphémère, éco-responsable et vertueuse.

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