Le streaming connaît une croissance exponentielle ces dernières années. Les plateformes de streaming comme Netflix, YouTube ou Twitch sont devenues incontournables dans nos usages numériques. Pourtant, derrière ce succès se cache une face plus sombre : l’impact environnemental de la vidéo en ligne est loin d’être négligeable.
Le streaming, une part croissante des émissions numériques
Selon le rapport « Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne » publié en 2019, la vidéo en ligne représente 60% des flux de données mondiaux et génère plus de 300 millions de tonnes de CO2 par an. À titre de comparaison, c’est autant que les émissions de CO2 de l’Espagne sur un an !
La vidéo en ligne est ainsi responsable de 20% du total des émissions de gaz à effet de serre dues au numérique. Or, on estime que le numérique dans son ensemble émet 4% des gaz à effet de serre mondiaux.
Qui plus est, la consommation énergétique du numérique augmente de 9% par an. La vidéo en ligne suit cette tendance, portée par l’essor des plateformes de streaming et l’amélioration constante de la qualité d’image.
Les facteurs qui accentuent l’empreinte carbone des flux vidéo
Plusieurs facteurs expliquent que la vidéo en ligne soit si énergivore :
- La taille des fichiers : une vidéo en Full HD de 10 minutes pèse environ 250 Mo. Les formats 4K et 8K, de plus en plus répandus, explosent les capacités de stockage nécessaires.
- La compression des vidéos : moins une vidéo est compressée, plus sa qualité est élevée mais aussi plus son poids est important. Un juste équilibre doit être trouvé entre qualité d’image et empreinte carbone.
- L’infrastructure réseau : le transport des vidéos via les datacenters et les réseaux de diffusion génère une importante consommation d’énergie.
- Les équipements des utilisateurs : la consommation d’électricité des téléviseurs, smartphones et ordinateurs utilisés pour regarder les vidéos doit aussi être prise en compte.
- Le visionnage passif : beaucoup de vidéos sont lancées sans être regardées entièrement, ce qui engendre des émissions inutiles.
L’impact du streaming selon le type d’appareil
Tous les équipements ne se valent pas en termes d’empreinte carbone pour visionner des vidéos en streaming.
Selon une étude de 2019, sur un téléviseur, une heure de streaming en wifi au niveau mondial génère environ :
- 65 g de CO2e en définition standard
- 67 g en haute définition
- 71 g en ultra haute définition
Sur un smartphone en 4G, une heure de streaming représente :
- Environ 3 g de CO2e en définition standard
- 9 g en haute définition
On constate que la résolution a un impact plus significatif sur l’empreinte carbone du streaming sur smartphone que sur téléviseur.
L’impact écologique difficile à évaluer des GAFAM
Les géants du numérique comme Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft (GAFAM) sont souvent montrés du doigt pour leur empreinte carbone. Pourtant, évaluer précisément l’impact écologique de leurs offres de streaming vidéo n’est pas chose aisée.
Par exemple, une récente étude a réévalué à la baisse la consommation d’énergie de Netflix, de 0,8 kWh à seulement 0,077 kWh par heure de diffusion.
Pour autant, en se basant sur 2 heures de visionnage quotidien par abonné, Netflix consommerait tout de même 94 TWh d’électricité par an pour l’ensemble de ses abonnés dans le monde. Soit bien plus que l’estimation de Netflix, qui est de 0,45 TWh par an…
Cet exemple montre la difficulté d’obtenir des données précises, les acteurs ayant intérêt à minimiser leur empreinte carbone.
Quid de l’impact écologique des jeux vidéo en ligne ?
Les jeux vidéo en ligne connaissent eux aussi une croissance fulgurante. Qu’en est-il de leur empreinte environnementale ?
Là encore, les analyses divergent. Certains estiment que le jeu vidéo en ligne consomme 1% de l’électricité mondiale, d’autres que ce chiffre est largement surestimé.
Plusieurs facteurs rentrent en compte :
- La puissance des consoles et PC nécessaires pour faire tourner les jeux.
- L’infrastructure du cloud gaming qui permet de streamer directement les jeux.
- Les datacenters qui hébergent les parties multijoueurs en ligne.
Reste que l’industrie du jeu vidéo a elle aussi intérêt à analyser finement son empreinte pour la réduire.
Vers plus de sobriété numérique dans les usages vidéo
Face à ce constat alarmant, des actions peuvent être menées pour réduire l’impact de la vidéo en ligne :
- Réguler les flux vidéo : définir une qualité d’image standard raisonnable, limiter la 4K/8K aux écrans compatibles.
- Lutter contre le visionnage passif : sensibiliser les utilisateurs, instaurer des pauses automatiques.
- Améliorer la conception des plateformes : proposer des lectures audio, des synthèses écrites, etc.
- Renforcer l’écoconception des équipements : ordinateurs, smartphones, box Internet, Datacenters.
- Développer l’énergie décarbonée pour alimenter les infrastructures numériques.
Adopter plus de sobriété dans nos usages numériques est indispensable pour réduire notre empreinte écologique. Cela passe notamment par une consommation plus raisonnée des vidéos en ligne.
Adopter le transfert de fichiers éphémère pour réduire son empreinte écologique
Face à l’explosion des usages numériques tels que la vidéo en ligne ou le jeu vidéo, il est indispensable d’adopter des outils permettant de réduire leur empreinte écologique. C’est le cas de la solution de transfert de fichiers éco responsables FileVert.
Grâce à son infrastructure IT performante, FileVert permet d’envoyer facilement des fichiers volumineux tout en limitant son impact environnemental. Contrairement aux pièces jointes d’email ou aux stockages en ligne classiques, FileVert propose un système de partage de fichiers sécurisé, avec suppression automatique.
Il s’agit d’un moyen efficace de faire des économies d’énergie et d’espace de stockage, dans une démarche éthique et durable. En optant pour le transfert de fichiers éphémère, nous pouvons ainsi tous agir à notre échelle pour un numérique plus sobre et vertueux.
Adopter plus de sobriété numérique
La sobriété numérique s’impose comme LA solution pour contrôler l’empreinte carbone du numérique. À nous de prendre collectivement les bonnes décisions pour que ces usages restent soutenables.
L’engouement pour la vidéo en streaming n’est pas près de s’essouffler. Pourtant, son impact environnemental est déjà très significatif et devrait encore croître dans les années à venir.
Un meilleur encadrement des flux vidéo, des équipements plus économes et des utilisateurs plus responsables sont nécessaires. Les jeux vidéo ne doivent pas non plus être négligés.