Votre téléphone portable, un appareil du quotidien que vous utilisez probablement plusieurs heures par jour, contient des métaux rares et des matières premières qui ont un impact considérable sur l’environnement. En effet, la fabrication de votre téléphone portable nécessite de grandes quantités de matières premières comme le fer, le zinc, l’aluminium, le plomb, la silice et de nombreuses terres rares sont exploitées pour concevoir les puces et les composants électroniques comme le lutécium, le tantale et l’hafnium.
Les conditions sociales et environnementales désastreuses de l’extraction des matières premières
Ces matériaux sont extraits dans des mines situées aux quatre coins de la planète, souvent dans des conditions sociales et environnementales désastreuses. Dans l’est de la République Démocratique du Congo, par exemple, on parle des « minerais du sang » (tungstène, étain, tantale, or) car leur commerce illégal finance la guerre civile. En Amazonie brésilienne, les rivières des Waimiri-Atroari sont durablement polluées par l’industrie minière de l’étain et du tantale. Dans la région de Baotou, en Chine, l’extraction des terres rares entraîne d’importants rejets toxiques dans l’air, l’eau et les sols.
La consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre liées à la fabrication et à l’utilisation des téléphones portables
La production de téléphones portables n’est pas seulement polluante en raison de l’extraction des matières premières. Elle nécessite également une grande quantité d’énergie, notamment pour la fabrication des composants et le transport des matières premières. Les téléphones portables consomment également de l’énergie pendant leur utilisation, ce qui entraîne des émissions de gaz à effet de serre.
Les problèmes de recyclage des téléphones portables en fin de vie
Une fois que les téléphones portables ne sont plus fonctionnels, ils deviennent des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Ces déchets sont souvent difficiles à recycler, en particulier lorsque les téléphones portables sont complexes et fabriqués sans vision écologique d’ensemble. Les DEEE finissent dans des décharges parfois informelles et portent préjudice à l’environnement dans lequel ils se trouvent.
Au Ghana, la décharge d’Agbogbloshie est un exemple frappant de cette situation. C’est l’un des lieux les plus pollués au monde, avec près de 40 000 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques déversées chaque année. Les habitants de cette zone sont exposés à de nombreuses substances toxiques, notamment le plomb, le mercure, le cadmium et le bromure de flamme.
Les solutions pour limiter l’impact environnemental des téléphones portables
Il est donc essentiel de réfléchir à des façons de recycler les téléphones portables et de continuer à les utiliser jusqu’à ce qu’ils ne soient plus fonctionnels. Plusieurs options sont disponibles, notamment la réparation et la remise à neuf des téléphones portables, la vente d’occasion ou le don à des associations, ou encore le recyclage des matières premières contenues dans les téléphones portables. De nombreuses entreprises ont également lancé des programmes de reprise de téléphones portables usagés, permettant ainsi de limiter l’impact environnemental de ces produits.