Échange avec Mathilde Hébert, co-fondatrice de l’association Ma Petite Planète, qui a pour mission de sensibiliser et faire passer à l’action un maximum de personnes pour la protection de la planète.
Bonjour Mathilde, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Mathilde Hébert, j’ai 27 ans et j’ai co-fondé l’association Ma Petite Planète il y a deux ans, avec Clément Debosque et Christian Nallatamby.
Quel est ton parcours ?
Après avoir découvert les sciences sociales en classe préparatoire à Lille, je suis allée vivre à Madrid où j’ai fait un Master en Économie du Développement et de la Croissance.
Même si, comme beaucoup de monde à la sortie des études, j’étais un peu perdue, j’ai eu la chance de savoir assez rapidement que je voulais avoir un travail qui ait un impact positif sur la société ou l’environnement (pas évident de choisir !).
Après mes études, j’ai donc eu l’occasion de faire un stage puis de travailler en tant que consultante à l’Organisation Internationale du Travail, pour un programme visant à développer l’entrepreneuriat chez les femmes. Je ne me sentais malheureusement pas toujours à ma place car il m’arrivait de travailler sur des projets pouvant être déployés dans des pays dont je ne connaissais pas ou peu la réalité.
J’ai donc changé complètement de domaine, pour travailler dans les transports, mais je me suis très vite rendue compte qu’il manquerait l’aspect « engagement » dans mon quotidien. C’est donc en parallèle de cette activité que j’ai commencé à faire du bénévolat à la Fourmilière, là où j’ai rencontré Clément et Christian.
Pourrais-tu nous présenter Ma Petite Planète ? Comment est né le projet ?
Ma Petite Planète est une association qui a pour mission de sensibiliser et faire passer à l’action un maximum de personnes pour la protection de la planète.
Nous sommes partis de plusieurs constat :
- Les arguments rationnels utilisés pour convaincre notre entourage de passer à l’action ne suffisaient pas
- L’écologie est un sujet clivant et souvent anxiogène
- L’un des principaux freins pour le passage à l’action est le sentiment de ne pas pouvoir avoir d’impact à l’échelle individuelle
Face à ces constats, on a voulu créer une expérience collective, pour montrer que les actions individuelles ont un impact et que cet impact est d’autant plus important quand nous sommes des milliers à les réaliser. En utilisant au maximum les mécaniques du jeu, on souhaitait également parler écologie de manière positive et ludique pour faciliter le passage à l’action.
Plus concrètement, on a créé un challenge de 3 semaines, autour de défis écologiques à réaliser en équipe, avec son entourage (ami.e.s, famille, etc.) pour la version Grand Public, avec ses collègues de travail pour la version Entreprises et avec ses camarades de classes (de la maternelle au lycée) pour la version Scolaire.
L’idée était aussi de faire de ce challenge un événement grand public qui devienne incontournable, en créant 3 éditions par an du challenge version adulte (Grand Public et Entreprises) et 2 pour la version scolaire.
Quels sont vos partenaires et comment les sélectionnez vous ?
On estime que les partenaires que nous choisissons contribuent à la sensibilisation, au passage à l’action ou à la montée en compétences des MPP Players pour favoriser la transition écologique.
On a 5 types de partenaires :
Les partenaires “défi” : ils sont référencés dans un défi du jeu pour accompagner les MPP Players dans leur réalisation, en leur proposant des alternatives engagées (Hellios, Label Emmaüs…), des outils de décryptage (Clear Fashion App, Rift..) ou encore des sources d’informations (Zero Waste, Green Up…).
Les partenaires “événementiel” : ils constituent le calendrier digital de notre Festival de l’écologie, qui regroupe tous les ateliers, conférences, quiz, formations et autres événements qui se déroulent lors d’une édition. On peut par exemple retrouver la Fresque du Climat ou du Numérique, le Pitch Climat, les escapes Game de Chouette Impact ou encore les ateliers 2tonnes.
Les partenaires “écosystème” : ils nous soutiennent en nous offrant de la visibilité via le relais de nos actualités et nouveautés (Bleu Blanc Zèbre, La Vie Claire…).
Les partenaires “post édition” : ils permettent d’accompagner les entreprises ayant participé au challenge dans leur transition écologique. Sami, par exemple, offre son expertise sur la thématique de l’empreinte carbone.
Les partenaires “remise des prix” : grâce à eux, les meilleures ligues et MPP Players reçoivent à la fin de chaque édition, un cadeau éthique en guise de félicitations pour leur résultat.
Qu’en est-il de la pollution liée au numérique chez Ma Petite Planète ?
Les défis MPP sont à réaliser dans la « vraie vie », puis à valider sur une application mobile. La pollution numérique est donc un sujet auquel nous sommes attentif.ves et dans l’équipe. On a notamment essayé de calculer l’impact lié à la participation au challenge (recharge du téléphone, envoi de photos, wifi et/ou 4G).
Conclusion : jouer à MPP c’est environ 18g de CO2 émit pour un MPP Player au score « moyen ».
Nos hypothèses :
L’utilisation du téléphone produit en moyenne 0.21 kWh pour tout le challenge,
L’envoi de photo (avec 1 Mo par photo) revient à environ 0.1 Go envoyé par WhatsApp,
Pour la 4G ou 3G, la consommation est de 0.09 kWh pour le challenge (5 à 6 fois moins en Wifi),
Le fait de recharger le téléphone consommerait environ 0.018kg de CO2.
A titre de comparaison :
Mettre ses appareils en veille pendant une semaine, c’est 500g de CO2 économisés,
Faire 48h sans data mobile c’est 31g de CO2 économisés,
Une vegeta week c’est 16 200g de CO2 économisés.
Une thématique complète de défis est notamment consacrée à la sobriété numérique dans le jeu. Nous incitons par exemple les MPP Players à : soulager leur cloud, réduire leur consommation streaming et de réseaux sociaux, ou acheter uniquement et si nécessaire, du matériel électronique reconditionné.
Jouer (activement ou pas) à MPP consomme donc toujours moins d’énergie et émet donc moins de carbone que de ne valider aucun défi lié au jeu !
Comment FileVert pourrait-il vous aider au quotidien vis-à-vis de cette pollution numérique ?
FileVert pourrait permettre à nos équipes et aux participant.e.s du challenge , notamment celles et ceux qui participent avec leur entreprise, de découvrir et d’utiliser un outil français qui soit plus respectueux de l’environnement pour le transfert de fichiers.
Le mot de la fin ?
Mettez au défi votre entourage pour la prochaine édition !