[INTERVIEW] Louis Broutin, co-fondateur de Cleaq

Quelle est l’histoire de Cleaq ?

En 2019, Cleaq (Triliz lors de la création) a été créé par Victor Thion, Aurélien Audelin et moi-même. Au départ, nous sommes partis du constat que les petites et moyennes entreprises se retrouvaient face à des offres opaques avec des tarifs élevés pour financer leurs matériels informatiques. L’idée a alors été de partir des points négatifs de ces offres traditionnelles, et de les convertir en force pour créer notre offre de financement en partenariat avec des partenaires financiers.

Notre offre incluait alors la location, les assurances, l’assistance et la gestion de la flotte informatique incluses. En 2022, Triliz fusionne avec Finaho pour donner naissance à Cleaq et ainsi intégrer le financement dans notre chaîne de valeur. Les matériels informatiques sont alors financés par nous, sans revendre les contrats auprès d’organismes de financement. Depuis, ce sont plus de 300 start-ups, PME, cabinets et agences qui nous ont choisi pour la gestion de leur flotte informatique.

Quelles sont vos forces aujourd’hui qui vous permettent de vous différencier des acteurs traditionnels ?

Notre volonté est de dépoussiérer un marché vieillissant pour faire de Cleaq l’acteur le plus moderne et fiable pour le financement du matériel informatique. Notre mission est alors d’offrir aux petites et moyennes entreprises une solution pour financer et gérer leur flotte de manière simple, fiable, durable et au juste prix. Nos forces reposent sur un abonnement moderne tout-en-un pour l’informatique des collaborateurs.

Cet abonnement intègre le matériel et son financement, une interface pour piloter sa flotte mais également des services permettant aux entreprises de se décharger de la gestion de leur flotte : assurance sans franchise, garantie panne, remplacement et réparations express, assistance illimitée. Un abonnement fixe, mensuel, sans coûts cachés et tout-inclus pour le matériel des collaborateurs tout en limitant leur impact écologique.

Pourquoi privilégier la location et non l’achat de matériels informatiques pour les entreprises ?

La location et l'achat ont des avantages différents. L'achat représente un coût élevé mais unique, tandis que la location est souvent perçue comme plus chère à long terme, mais avec des dépenses lissées.
La location tous services inclus devient plus pertinente que l’achat. En effet, intégrer par exemple l’assistance support illimité pour les incidents pouvant être réglés à distance, les assurances en cas de panne et casse, ou encore la flexibilité des contrats et la souplesse des critères de financement font de la location une alternative privilégiée face à l’achat.

De manière générale, la location permet d'équiper les collaborateurs avec du matériel de qualité sans mobiliser sa trésorerie, réduisant les frictions liées aux éventuelles pannes ou casses et les pertes de productivité des collaborateurs. De plus, la location favorise un mode de consommation durable en privilégiant l'usage plutôt que la possession, contribuant à réduire des appareils en circulation sur le marché.

Quel est votre positionnement sur l’impact numérique sur l’environnement ?

Le numérique est responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre, soit presque 50% de plus que les émissions du secteur aérien. Pour continuer à utiliser des équipements informatiques tout en les consommant durablement, nous proposons à nos clients de gérer l’intégralité du cycle de vie des appareils loués chez nous. L'intérêt pour l’entreprise est triple : réduire son impact environnemental, l’assurance d’offrir une seconde vie aux matériels et attirer puis fidéliser les collaborateurs autour de valeurs environnementales.
Pour ce faire, nous proposons : de racheter le parc existant pour l’intégrer avec l’abonnement; la réparation et le remplacement de pièces défectueuses en France pour allonger la durée de vie de l’appareil ou pour leur offrir une seconde vie après la fin du contrat de location; en cas de casse non réparable, d’envoyer les pièces chez nos partenaires de recyclage en France; en fin de location de 36 mois, de reconditionner le matériel dans des chantiers de réinsertion en France pour assurer une seconde vie dans le marché des particuliers.

Grâce à ce cercle vertueux, nous sommes en mesure de limiter l’impact écologique du numérique des entreprises.