Peux-tu te présenter ?
En combien d’étiquettes ? 🙂
Bon, comme il est important de situer d’où on parle, disons : Hélène De Vestele, 31 ans, femme franco-argentine éco-anxieuse écoféministe née à la campagne de parents agriculteurs, vivant désormais à Paris, fondatrice de l’organisme de formation Edeni, pour la transition écologique et sociale.
Quel est ton parcours ?
J’ai grandi à la campagne donc et ai pu être boursière pour faire des études supérieures à Paris, puis à Nantes. J’ai commencé à travailler en tant que consultante en stratégie pour un grand groupe biométrique autour de l’antiterrorisme (me demandez pas comment j’étais arrivée là…) avant d’être repéré par une équipe de diplomates argentins et de devenir conseillère ministérielle du gouvernement argentin lors de la grande alternance politique de 2015. Là-bas, j’étais censée m’occuper de projets de « développement durable » (une oxymore) mais ai vite compris le côté obscur et impuissant de la politique.
En dehors de mon travail, j’ai créé l’association Edeni qui donnait des cours de zéro déchet et d’autonomisation dans le plus grande bidonville de Buenos Aires. ça a vite été un succès et récompensé. Désirant m’extraire de la posture « humanitaire » et surtout aligner ma conscience écologique à mes actes, je suis revenue en France en 2017 pour ne plus avoir à prendre l’avion.
Et puis c’est dans les villes occidentales en général et Paris en particulier que les consciences et paradigmes ont le plus besoin de changer, car s’y trouvent les plus grands consommateurs. J’ai étudié ces sujets holistiques durant des milliers d’heures, repassé deux masters en temps partiels, rencontré des experts et développé des pédagogies testées et améliorées au fur et à mesure avant de pouvoir créer les premières briques de « l’école Edeni » pour apporter ma pierre à l’édifice de cette lutte capitale.
Pourrais-tu nous présenter Edeni ? Comment est né le projet ?
EDENI est un organisme de formations professionnelles à la transition écologique et sociale, composé d’experts pédagogiques et d’un comité scientifique consultatif qui lui permet de synthétiser et mettre en relation des informations (écologie, santé, éthique) qui auparavant étaient présentées en silos…et souvent mal.
On entend tout et son contraire sur ces sujets. Edeni apporte donc un savoir rigoureux, mais aussi de l’innovation pédagogique pour faire passer un bon moment ET faire croître son esprit critique et sa capacité d’action, plutôt que de rester passif ou déprimé.
Depuis 2016, Edeni a pu animer plus de 400 conférences et formations, publié un manifeste vendu à plus de 10 000 exemplaires et Edeni est suivi par près de 50 000 personnes sur tous les réseaux, autour de la formation professionnelle et des changements de paradigme.
A quels types d’entreprises s’adresse Edeni ? Et quel type de particulier ?
On ne fait aucune exclusion mais on a aussi un devoir de décence. On ne s’adresse pas de la même façon à des boites du CAC40 qui ont un impact et responsabilité majeure qu’à des jeunes de banlieues. On a eu la chance de pouvoir accompagner des PME et de faire un travail de fond extraordinaire avec eux, mais en général les entreprises qui ont les moyens et l’organisation pour offrir ces formations à leurs employés (en version team building) ou à leurs comex (en version accompagnement stratégique) sont des grands groupes.
On a rencontré de supers personnes partout. Et côté particuliers on s’adresse particulièrement à des personnes en reconversion professionnelle, peu importe leurs CSP.
Quant est-il de la pollution liée au numérique chez Edeni ?
Forcément trop élevée par rapport à la sobriété radicale et lowtech vers laquelle on doit aller, mais nous faisons sincèrement et concrètement très attention. Nous n’avons qu’un ordinateur portable reconditionné par personne (pas de doublon perso/pro) et les réparons jusqu’à l’impossible. Pas de téléphone pro et pas d’autres matériels informatiques, le plus impactant. Nous sommes attentifs à notre organisation dans notre cloud pour n’avoir ni doublon ni superflu et avons une charte numérique stricte.
Comment FileVert vous aide-t-il au quotidien vis-à-vis de la pollution numérique et dans votre démarche RSE ?
Nous y faisons sincèrement et concrètement attention. FileVert m’aide à envoyer des pièces jointes (propales, devis, documentations…) à mes clients, sans avoir à surcharger les mails.
Le mot de la fin ?
Trois plutôt. Ecologie, santé, éthique !