[INTERVIEW] de Florian Faribault – Formateur / Consultant Numérique Responsable et Transformation Agile / Multi-fresqueur

Ingénieur informatique avec plus de 15 ans d’expérience, il s’est orienté vers le numérique responsable pour accompagner entreprises et écoles dans leur transition écologique. Consultant indépendant, formateur et membre du Conseil d’administration de La Fresque du Numérique, il s’investit pour sensibiliser aux impacts environnementaux du digital.

Quel est ton parcours professionnel ? Présente-toi en quelques lignes.

Diplômé de l’INSA Rennes en 2007, ingénieur informatique, j’ai plus de 15 ans d’expériences dans la mise en place de solutions numériques, principalement digitales. J’ai occupé les postes de développeur, chef de projet, Scrummaster & Coach Agile. Depuis quelques années, je dédie mon activité à la transition écologique et au Numérique Responsable. 

Qu’est-ce qui te passionne dans ton métier, tout particulièrement ?

Au quotidien, ce qui m’anime, c’est d’aider les personnes à cheminer dans ces sujets, leur donner les raisons et les moyens d’agir à leur échelle.

Avec mon expérience Agile, j’attache aussi beaucoup d’importance à l’intelligence collective et la coconstruction. Je pense que c’est la seule manière d’avancer ensemble dans la bonne direction faces aux crises sociales et environnementales.

Qu’est-ce qui t’a amené à devenir Animateur, formateur et membre du CA de la Fresque du Numérique ?

Le projet et l’atelier La Fresque du Numérique a été un coup de cœur pour moi : il combine l’intelligence collective au service de la sensibilisation aux impacts environnementaux du numérique. J’y ai rencontré une communauté formidable et inspirante.

Je suis au Conseil d’Administration depuis 2022 pour servir le projet dans sa globalité et l’aider à se développer le plus possible. J’y ai beaucoup appris sur le fonctionnement des associations. Fonctionnant en gouvernance partagée, il n’y a par exemple pas de poste de Directeur. C’est très en lien avec les organisations Agile, prônant l’auto-gestion des équipes. C’est un ingrédient qui me porte beaucoup pour m’impliquer dans le projet.

Pourquoi devenir Consultant indépendant en numérique responsable ? Parle-nous de ton activité de Consulting indépendant.

En 2021, porté par l’urgence des crises sociales et environnementales, je ressentais un fort besoin de me consacrer à ces sujets. Mais il n’y avait pas ou très peu d’offre d’emploi. J’ai découvert l’existence du dispositif Démission Reconversion, auquel j’ai postulé. Le dossier accepté m’a permis de démissionner de ma société pour créer mon auto-entreprise Flowww Consulting, tout en ayant une protection financière de France Travail. Aujourd’hui, je vole de mes propres ailes !

Au quotidien, je navigue entre prestations professionnelles pour les entreprises / écoles d’enseignement supérieur et des engagements bénévoles, dans différents collectifs, notamment au CA de la Fresque du Numérique. J’interviens aussi dans les écoles, dès la primaire ! Papa de 2 enfants en CM2 et CE1, c’est important aussi pour moi de dégager du temps pour accompagner les plus jeunes générations sur ces sujets. Au niveau collège, j’interviens aussi avec l’atelier FutureOfTech par Latitudes que j’aime beaucoup : il permet aux élèves de simuler la création d’une application mobile engagée, en découvrant les différents enjeux du numérique (diversité, sobriété, accessibilité, etc.).

Que proposes-tu aux entreprises ?

Côté formations, j’anime les ateliers de la Fresque du ClimatLa Fresque du numériqueLa Fresque des ÉcransLa bataille de la Tech & La Bataille de l’IA. J’anime également des formations pour Infogreen Factory,

Côté accompagnement, je suis consultant référencé à la labellisation numérique responsable, avec l’agence Lucie. Plus globalement, j’accompagne à la mise en place de feuilles de routes Numérique Responsable.

Je propose également de rejoindre les équipes numérique / produit pour les aider à intégrer les pratiques Numérique Responsable dans leur quotidien. C’est une manière de rejoindre mon ancien métier et le nouveau. 

Pour tous les détails, vous pouvez consulter ma plaquette qui détaille mon CV, mes services et engagements personnels !

Est-ce que la pollution numérique est un sujet pour toi ?

Je vous laisse deviner ?!

Ce qui me touche le plus, c’est l’envers du décor du numérique…

Cette année, j’ai rencontré David Maenda Kithoko, origine de République Dominicaine du Congo et qui témoignait de la situation de son pays, dans la région Est : plusieurs dizaines de milliers d’enfants dans des mines de Cobalt, des Millions de personnes déplacées, les femmes violées….

Et du côté de la fin de vie, c’est aussi grave lorsque l’on regarde des reportages comme Welcome To Sodom qui nous fait visiter une des plus grandes décharges sauvages au monde au Ghana (démantelée depuis, mais la zone est restée très polluée).

Ces témoignages et reportages me bouleversent et me rappellent pourquoi je m’investis dans ces sujets aujourd’hui.

Utilises-tu des outils et plateformes dans ton quotidien pour maîtriser ton impact (comme FileVert par exemple) ?

Bien sûr, FileVert fait partie du panel d’outils alternatifs que j’utilise.

J’utilise quotidiennement des outils pour maîtriser mon impact, tant sur le plan environnemental, qu’éthique ou social, comme InfomaniakProtonFramasoft… Et côté opérateur mobile, je suis passé chez Telecoop !

Pour la conception responsable de services numériques, les référentiels RGESNGR491RGAA sont mes meilleurs amis.

La boîte à outils de l’INR est aussi mon repère pour explorer de nouveaux outils sur le sujet car l’univers du Numérique Responsable est très vaste.

Enfin, pour le grand public, je recommande systématiquement la base de données d’actions de la Fresque du numérique, qui est transmise en sortie d’atelier. Pour moi, c’est une vraie mine d’or et FileVert y est d’ailleurs cité 😉

Et comme le plus gros de notre impact environnemental dans le numérique, ce sont nos équipements matériels, j’évite le suréquipement et si l’un d’entre eux tombe en panne, je me rends chez mon réparateur favori pour qu’il m’aide à prolonger sa durée de vie.

Que penses-tu de FileVert ?

FileVert coche beaucoup de cases ! J’aime le temps de stockage réduit sur les serveurs, la démarche d’éco-conception de l’interface et l’alimentation des serveurs en énergies renouvelables, le tout en France.

Transférer un fichier via FileVert, c’est aussi un bon moyen d’entamer le sujet de la pollution numérique avec ses interlocuteurs !