[INTERVIEW] Andréa Ganovelli, co-fondateur de Green-Got

Peux-tu te présenter ?

Je suis Andréa, j’ai (bientôt) 30 ans et j’ai co-fondé Green-Got avec Maud et Fabien et j’en suis le CEO depuis bientôt 2 ans.
Avant de me lancer dans cette aventure, j’ai commencé ma carrière en Finance dans un grand groupe de spiritueux aux États-Unis. Je suis un amoureux de la nature et j’essaye de me battre tous les jours pour essayer d’améliorer les choses et faire en sorte de protéger la planète autant que je peux.
 

Comment le projet Green-Got est-il né ? D’où vous est venue l’idée avec Maud ?

On a des grandes banques qui n’en font pas assez pour la transition, elles promettent d’arrêter de financer les fossiles mais ce sont des engagements de (très) long terme. Elles continuent en parallèle à augmenter très largement leur soutien financier à des industries polluantes et tardent à réorienter les flux vers la transition.

Il y a quelques acteurs qui font bien les choses, mais ils sont encore trop en retard technologiquement et s’adressent à une niche restreinte. Notre objectif avec Green-Got c’est de pouvoir faire sortir la finance verte de sa niche et la mettre entre les mains du grand public pour permettre à chacun de contribuer à l’effort financier qu’il est nécessaire d’accomplir pour la protection de la planète.
 

Comment selon toi, l’investissement/la croissance et l’écologie peuvent-ils être complémentaires ?

Oui évidemment, la finance est un des moteurs les plus importants pour la transition.
Peu importe ce que l’on pense de la croissance globale, ce qui est certain c’est que certains secteurs comme l’agriculture durable, les énergies bas carbones, la gestion des déchets, les infrastructures de transports en commun et d’économies d’énergies vont devoir croître fortement dans les prochaines années si l’on veut avoir une chance de garder une planète habitable pour les humains.

Et même si beaucoup d’autres secteurs vont devoir décroitre, la finance aura son rôle à jouer dans le développement de ces nouveaux secteurs.
 

Quelles sont les attentes des clients Green-Got actuellement et celles à venir selon toi ?

Elles sont nombreuses, en plus d’actions concrètes en faveur de la planète et de l’environnement, nos membres attendent de nous une vraie transparence dans toutes nos actions et décisions. 

Mais ils ne sont pas pour autant prêts à sacrifier les différents services financiers, la sécurité ou le confort d’utilisation, c’est pour ça que la mission de Green-Got est aussi excitante, il faut réussir à faire mieux que des acteurs qui sont là depuis des années.
En ce moment on nous demande beaucoup la possibilité d’ouvrir des comptes joints par exemple. Et ça arrive très bientôt 🙂 

 

Vous avez plusieurs partenaires technologiques, qui sont-ils et comment vous aident-ils ?

Oui évidemment, on aurait aimé tout faire nous même mais il nous aurait fallu 10 ans de travail en plus.
On travaille par exemple avec Ubble pour nos KYC, Mastercard & Exceet pour nos cartes bancaires, PPS pour la connexion au réseau SEPA et beaucoup d’autres.

En plus des aspects habituels comme la sécurité ou la qualité technologique, on s’intéresse aussi de près aux performances environnementales de tous nos partenaires et on a déjà refusé de nombreux partenariats avec des acteurs mais qui ne correspondaient pas à nos valeurs environnementales. Je suis persuadé que c’était un bon choix. 

Est-ce que la pollution numérique est un sujet au sein de Green-Got, qu’en est-il ?

C’est quelque chose de très important pour nous, nous essayons de concevoir des applications qui sont les plus légères possibles et donc consomment moins d’énergies et usent moins les smartphones et les batteries. On utilise déjà souvent Filevert pour s’échanger des fichiers de façon plus responsable entre les membres de l’équipe ou même vers l’extérieur.
C’est très pratique pour envoyer des fichiers volumineux de façon plus responsable.

Le mot de la fin ?

Il n’y a pas de petit geste, je sais que ça peut paraître bateau mais je le pense sincèrement, chaque gestion compte car chaque dixième de degré compte, que l’on soit optimiste ou non sur le réchauffement climatique, je crois qu’il ne fait pas oublier qu’un monde à +2°C et un monde à +4°C c’est très différent.